Les arbres fruitiers et les fruits anciens
Il était une fois la pomologie, étude des fruits comestibles. Au XIXe siècle, des ouvrages magnifiques, avec des illustrations peintes, décrivent les variétés de fruits comestibles connus et qui pour la plupart ont disparu des étals.
À partir du XVIIIe siècle s’ouvre partout dans le monde une période d’intense classification d’objets d’études dans tous les domaines : le végétal y prend part et la collection des fonds d’Angers présente des ouvrages des XIXe et début XXe autour des arbres fruitiers de toutes espèces. L’œuvre de J. Descaine intitulée « Le jardin fruitier du Muséum ou iconographies de toutes les espèces et variétés d’arbres fruitiers cultivés dans cet établissement avec leur description, leur histoire, leur synonyme, etc. », reste l’une des plus remarquables de l’époque en France. Datant des années 1870 et édité par l’Imprimerie nationale en 7 tomes, il est illustré de somptueuses planches dans le texte, magnifiquement peintes en regard de chaque notice descriptive et historique pour chaque variété… un incomparable travail d’orfèvre !
La Pomologie des fruits cultivés en France (éditée à Lyon en 1868) fourmille tout autant d’anecdotes historiques précieuses : ainsi y découvre-t-on qu’une variété américaine de poire sera livrée en France en 1855 après avoir été reçue d’Amérique en 1852, par le plus célèbre horticulteur angevin de cette époque, André Leroy : la Brandywine. Les curieux pourront d’ailleurs y retrouver cette variété dans Le « Pears of New-York » de 1921, où se côtoient de nombreuses accointances françaises avec la « Doyenné d’Alençon, du Comice, de la Duchesse d’Angoulême, d’Orléans, etc. et même la « Beurrée d’Anjou ».
Mais l’Europe n’est pas en reste, avec une pomologie batave, une description des arbres fruitiers de Belgique, ainsi qu’un intéressant rapport de la Royal Society of Horticulture de Grande-Bretagne sur la 3e conférence internationale de génétique organisée à Londres en 1906, illustré d’un portrait de G. Mendel en frontispice, l’un des pères fondateurs de la génétique moderne (1822-1884).
Enfin d’autres ouvrages aiguiseront votre curiosité comme celui intitulé « Notes sur la Variabilité des climats » (1925), un essai datant de 1801 du célèbre de Th. de Saussure sur les « Recherches chimiques sur la végétation », ou encore quelques autres sur les pommes à cidre.